Première lettre de Saint Paul aux Corintiens, au chapitre 7, versets 2 à 4
Que chaque homme ait son épouse, et chaque femme son époux. Que l’époux s’acquitte de son devoir envers son épouse, et pareillement l’épouse envers son époux. L’épouse ne dispose pas de son corps, mais son époux. Pareillement, le corps de l’époux n’est pas en sa puissance, mais en celle de l’Epouse.
Méditation
Sainte Eglise, chaste épouse du Sauveur ! Âme chrétienne qui l’a choisi pour ton époux dans le baptême, avec foi et des promesses mutuelles ! Le voyez-vous, ce corps sacré de votre Epoux, le voyez-vous sur la sainte Table où on vient de le consacrer ? Il n’est plus en sa puissance, mais en la vôtre : "Prenez-le, dit-il, il est à vous, c’est mon corps livré pour vous". Vous avez sur lui un droit réel. Mais aussi votre corps n’est pas à vous : Jésus veut le posséder. Ainsi vous serez unis corps à corps, et vous serez deux dans une chair. Ce qui est le droit de l’Epouse et l’accomplissement parfait de ce chaste, de ce divin mariage.
Dans le transport de l’amour humain, qui ne sait qu’on se mange, qu’on se dévore, qu’on voudrait s’incorporer en toutes manières, et enlever jusqu’avec les dents ce qu’on aime pour le posséder, pour s’en nourrir, pour s’y unir, pour en vivre ? Ce qui est fureur, ce qui est impuissance dans l’amour corporel, est vérité, est sagesse dans l’amour de Jésus : « Prenez, mangez, ceci est mon corps » ; dévorez, engloutissez, non une partie, non un morceau, mais le tout. Bossuet
Prière
Seigneur Jésus, Dieu caché qui te voiles sous les espèces du Saint-Sacrement, verse une abondante bénédiction sur les fidèles consacrés à toi par le baptême, afin qu’en devenant invisibles à toutes les créatures et n’étant visibles qu’à toi seul, ils méritent d’être cachés en Dieu avec toi qui vis et règnes pour les siècles sans fin.